Comme je l'avais annoncé plus tôt sur instagram, ce mois d'avril si important puisque nous célébrons le cinquantième anniversaire de la fin du régime dictatorial de l'Estado Novo, ce mois sera donc consacré à un pan majeur de l'histoire du Portugal. Une série de publications d'un point de vue littéraire sera publiée ici, sur la censure en général (il y a tant à dire!) et ses implications, ainsi que sur des œuvres et auteurs censurés. Aujourd'hui on commence donc avec un post général sur la Censure sous l'Estado Novo. Un article très complet écrit par Daniel Mélo et Luís Augusto Costas Dias fut très utile pour l'écriture de ce post.
Estado Novo
Parmi les instruments qui assurèrent la longévité de la dictature de Salazar (1933-1968), et sa continuité avec Marcelo Caetano (1968-1974), la Censure fut un système de surveillance panoptique, couvrant l’intégralité du territoire, y compris les colonies, et touchant tous les secteurs de la production communicative, de la presse aux livres, de la radio à la télévision, des courriers aux spectacles.
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Photo : L’Écrivain censuré Urbano Tavares Rodrigues |
L’obsession du contrôle de l’information eut comme premières victimes les journalistes et écrivains, qui furent soumis à la contrainte des censeurs ou de l’autocensure, et qui, dans une attitude de résistance ou au moins de retrait, adoptèrent une écriture journalistique et littéraire métaphorique ou mutilée.
900 titres censurés par jour
Un rapport de Salvação Barreto à Salazar décrivait une censure continue d’environ 900 titres quotidiens, ce qui donnait lieu à une intense activité « par écrit ou au téléphone » dans les différents organes au début du régime.
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